Ta, da, da, da, da, da, whoo
I steal from the rich and give to the needy
He takes a wee percentage, but I'm not greedy
I rescue pretty damsels, man, I'm good
What a guy, ha-ha, Monsieur Hood
Break it down
Robin Hood Merrymen - Shrek Soundtrack

Ok, ça faisait longtemps. Mais j'ai de bonnes excuses.
First things first, le boulot m'a pas mal débordée. Beaucoup de choses à préparer, à gérer, à mettre au point, bref, je croule sous les livres, les fiches de prep', les bulletins, et l'administration ne me lâche plus (même si mon dossier de couverture sociale a été malencontreusement égaré la semaine dernière) (oooh mais quel dommage, moi qui croyais l'administration sans faille ...). La guitare me prend aussi beaucoup de temps (même si c'est du bonheur en 6 cordes, il n'en reste pas moins qu'on a trois concerts à préparer, et que je commence à me faire saigner les doigts à force de répéter comme le gros jambon que je suis) (que voulez-vous, en sortant du boulot je ne suis plus bonne à rien, j'en oublie même comment jouer mes doubles-croches sans avoir l'air d'essorer ma salade) (mais mes barrés ont enfin un vrai beau son de barrés bien propres, je suis tellllllement fière de moi) (Joni Mitchell, si tu m'entends, saches que je désaccorderai pas ma corde de Mi pour faire sonner mon Fa) (et toc).
Enfin, une bonne nouvelle, j'ai (enfin) (ENFIN) décroché le permis de conduire. Oo-de-lally !

Et puis, dans mes rares moments de coinçage de bulle (c'est-à-dire quand mes yeux commencent à tellement se croiser sur mon écran de PC que je suis obligée de l'éteindre pour éviter une dérive de mes globes oculaires) j'ai regardé Robin Hood.

Cette série traînait sur mon disque dur depuis quelques temps déjà, sans que je ressente vraiment une immense motivation à la regarder (peur de tomber sur une série gnan-gnan pour adolescentes en mal de hors-la-loi moulés dans des justaucorps de cuir), mais depuis la trahison infamante de Fringe (Peeeeteeeeer, mais où qu'il eeeest Peeeeeeeteeeeeeeer ??) et de Supernatural (Castiiiiieeeeeeeel bouhouhouhou) j'avais besoin de changer d'air. En attendant Merlin (agrouuuu), je me suis donc dit qu'une petite escapade en forêt de Sherwood ne me ferait sans doute pas de mal.
Je me trompais.

J'ai voulu attendre d'avoir visionné toute la série (3 saisons seulement, de 13 épisodes chacune, la série a été annulée en 2009) avant d'en parler ici, histoire d'avoir une vision d'ensemble de la chose. Je m'attendais à une série pour ado, je suis tombée sur une série pour ado, mais pour être honnête, j'avoue sans honte que j'ai accroché tout de suite comme la midinette que je suis encore au plus profond de mon cœur. Malgré l'aspect cuicui du show, les cascades ô combien improbables (un seul homme contre toute une garnison d'armoires à glace en cottes de mailles ? Pas de souci, deux-trois coups de poing bien placé, et voilà notre homme galopant dans les pré façon I Believe I Can Fly) (bon, cela dit, pour en avoir fréquenté, je reconnais que les armoires à glace en cotte de mailles ne font pas partie de l'élite intellectuelle de l'humanité), et les épées qui ressortent sans la moindre trace de sang après avoir pourfendu un vil maraud (qui ne saigne pas, d'ailleurs), la série a eu le mérite de m'emporter totalement. Tout comme Merlin m'a fait oublier ses nombreuses incohérences par rapport aux légendes arthuriennes originales, Robin Hood m'a fait croire momentanément que 6 pécores planqués dans les bois pouvaient effectivement venir à bout de tout un château rien qu'avec une épingle à cheveux et une passoire à thé.

Car Robin Hood ne manque pas d'arguments. Les décors, déjà, qui m'ont prise à la gorge dès les premiers plans (bon sang qu'elle est belle cette forêt). Le dynamisme de la série, son rythme franchement bien mené, avec une intrigue par épisode, mais néanmoins un fil conducteur tout au long de la saison qui tient en haleine et ne laisse pas le temps de s'ennuyer. Et puis, last but not least, des personnages inoubliables :

* Allan de Dale, d'abord, le tout premier trublion à ouvrir la danse. Il faut savoir qu'Allan de Dale a toujours été un de mes chouchous des légendes Sherwoodesques, depuis son incarnation gallinacéenne dans le dessin animé de Disney, en 1973 (où il est un coq qui joue de la mandoline) (de la mandoline) (de la MANDOLINE) (je suis faible). Comme quoi, mon inclinaison pour les ménestrels ne date pas d'hier. Cela dit, au début de Robin Hood, ma déception fut immense : Allan n'est pas un ménestrel, il ne pousse aucune chansonnette, ne gueule pas Oo-de-lally à chaque coin de geôle, et (pire), ne joue même pas de mandoline (quelle infamie). Non, ici, Allan est un braconnier, un pickpocket, un voleur à la tire et un escroc de première, qui se retrouve embarqué dans la bande à Robin presque par hasard. Mais, passée cette première déconvenue (mandoliiiine bouhouhouhou), on se prend à s'attacher à ce personnage si versatile, aux répliques piquantes, à l'humour acéré et au faciès si particulier (j'avais déjà croisé la bobine de l'acteur qui l'incarne dans un épisode de Midsomer Murders, alias Inspecteur Barnaby, il m'avait déjà marquée à l'époque) (et franchement la moustache le bonifie) (oui, je sais, on s'en fout) (et oui, je regarde Barnaby, et j'aime tellement ça que j'ai pleuré quand John Nettles a annoncé sa retraite).

* Le Shérif de Nottingham, ensuite, absolument fabuleux, sadique, tordu, agressif, pourri jusqu'à la moelle, dans la lignée de l'inoubliable Alan Rickman (mon idole) dans le tout aussi inoubliable Robin des Bois Prince des Voleurs (1991 déjà, j'ai pris un coup de vieux magistral quand j'ai réalisé que ce film, mon film culte adoré, avait déjà 20 ans d'âge). Il est imbuvable, horrible, détestable, flanque des coups de pieds à ses gardes (mais comment pourrais-je en vouloir à quelqu'un qui rosse des armoires à glace en cotte de mailles ? Franchement ?), se sert d'un de ces malheureux comme marche-pieds pour monter à cheval, écrase des petits oiseaux dans ses mains, vole des dents sur des crânes de suppliciés, pend, décapite, écartèle, torture, ricane et tripote abondamment cette pauvre pomme de Guy de Guisborne. Incroyablement savoureux. Un méchant comme on n'en fait plus.

* Guy de Guisborne, d'ailleurs, m'a pas mal accrochée aussi. Bon, déjà, le fait qu'il soit incarné par Richard Armitage y était peut-être pour quelque chose (je suis faible), mais pas seulement. Une pauvre pomme, donc. Je serai tentée de dire qu'il est bête à manger du foin si son sursaut de lucidité dans la saison 3 ne l'avait pas un peu sauvé intellectuellement parlant. Éternel sous-fifre, capricieux et frustré, chien de garde du Shérif (qui ne se prive pas de l'humilier, notamment en l'affublant de sobriquets ridicule du genre "Guitsby", ou à le comparer à une donzelle), bêtement amoureux de Marianne qui se paie sa tête de manière éhontée (un peu trop d'ailleurs), toujours austèrement de noir vêtu, il aurait pu être totalement transparent, mais au contraire, il est vite devenu l'un des inoubliables.

Les deux premières saisons m'ont mises au supplice, tant grande était ma détresse à devoir aller me coucher pour me lever tôt le lendemain, résistant à la tentation de regarder des épisodes jusqu'au bout de la nuit, jusqu'à l'épuisement, endormie comme une loque dans le canapé, enveloppée dans mon plaid scène de crime, entre un paquet vide d'Oreo et une bouteille de bière (vide elle aussi) (Oreo-bière, c'est assez intéressant d'ailleurs, je vous le recommande) (oui, je sais, je suis pitoyable).
La troisième saison a été un suicide infligé (un meurtre, quoi). Déjà, la fin de la saison 2, avec la mort de l'un des personnages, m'avait rendue un peu dubitative. J'ai visionné la fin de la saison 3 (et donc la fin de la série) hier soir, et je n'en suis toujours pas remise.

A partir de là, attention jeune Padawan, je risque de te spoiler horriblement et de réduire ton innocence à un tas de cendres encore fumantes. You've been warmed.

Le double épisode final est un son of a bitch. Je crois n'avoir pas cessé une seule seconde de pleurer depuis la mort d'Allan (à la fin de la première partie), abattu de plusieurs flèches dans le dos comme un chien en pleine forêt, balancé dans une toile de jute comme un déchet sur le pont-levis de Nottingham (après avoir couiné un long "noooooooooooon" de veuve éplorée en serrant Batman dans mes bras, je sentais les larmes couler toutes seules sur mes joues) (pitoyable) (je dois avoir les hormones en roue libre en ce moment). Alors que je commençais tout juste à réduire mon taux d'hygrométrie oculaire, voilà que c'est au tour de Guisborne de se faire pourfendre comme une tomate à brochette (et hardi-petit, le canal lacrymal nous la joue Cry Me A River). La fin m'a achevée avec le décès de ce pauvre Robin, qui se tape un dernier trip au pied d'un arbre avant de passer l'arc à gauche.
43 minutes de larmes ininterrompues.
J'ai croisé mon reflet dans un miroir, je ressemblais à une fan de Tokio Hotel.
Saleté de série.

Voilà, j'ai fini de raconter la fin, tu peux rouvrir les yeux.

Bref, finalement je ne sais pas si je suis contente ou pas d'avoir regardé cette série. Pendant un mois, j'ai eu l'impression dégradante de ne vivre que pour visionner la suite (et de sursauter dans la cour de récréation à chaque fois que le pauvre petit Alan, CE1 - et une forte propension à faire des bêtises plus grosses que lui avec un ballon - se faisait apostropher d'une voix de stentor par sa maîtresse excédée), à éprouver un plaisir presque obscène en allumant mon disque dur chaque soir et en plongeant dans le paquet de Miel Pops comme la misère sur le Tiers Monde. Tout ça pour finir à traîner les pieds jusqu'à mon lit pour aller noyer le deuil de mes personnages favoris sur une taie d'oreiller qui n'en demandait pas tant.

Je crois que je hais les séries télé.
 
You got a piece of me
But it's just a little piece of me
And I don't need anyone
And these days I feel like I'm fading away
Like sometimes when I hear myself on the radio
Have You Seen Me Lately - Counting Crows

Une petite note rapide pour vous mettre au courant des dernières nouveautés sur le blog. Si vous êtes des visiteurs attentifs (c'est-à-dire si vous n'avez rien de mieux à faire que de scruter ma page dans le détail, bande de nerds), vous avez sans doute remarqué deux nouveaux boutons sur la barre de menu du blog (tout en haut, juste en dessous du titre, au-dessus de la bannière, regardez un peu, bande d'assistés !), intitulés "Knit Patrol" et "10 Good Reasons".

Knit Patrol est un second blog, un blog annexe qui commence à prendre vie en parallèle de celui-ci, consacré exclusivement au tricot. Il prend la place de mon blog précédent, hébergé sur overblog, histoire de tout rassembler au même endroit.

10 Good Reasons est une nouvelle section un peu à part, inspirée d'un déballage d'âneries né sur Knit Patrol, visant à exposer en 10 photos 10 arguments à une situation donnée. Je m'efforce de rapatrier au plus vite les deux premiers articles que j'avais composés sur ce sujet, mais c'est long, et je ne dispose pas de beaucoup de temps.

Voilà, c'est tout.

Sinon, aujourd'hui, j'ai commencé la 4ème saison de Fringe, avec un paquet d'Oreo et une crème caramel, et franchement, je suis très désappointée. Peter me manque tellement.
Déjà qu'on me boycotte l'irlandais, m'enlever mon canadien virtuel est une honte.
Et la saison 4 de Private Practice ne me plait pas du tout non plus, je n'arrive à me faire à aucun des couples que les scénaristes ont formés à coups de fléchettes (et vraiment je ne peux plus supporter cette blondasse de Charlotte)
J'espère de tout mon petit cœur de groupie que la nouvelle saison de Supernatural sera plus en adéquation avec mes vieilles attentes de fan en détresse (mais vu la tournure qu'ont prises les choses au sujet de mon Castiel-chouchou, je suis profondément dubitative)

*soupir*

Les séries télé vont ruiner ma vie. Vivement Merlin.
 
It's so frustrating
You're not the type that I should be dating
No matter where I go
What I do
It sucks 'cause I wanna be with you
It Sucks - Skye Sweetnam
Je viens de finir la saison 3 de Fringe. Je savais pertinemment que je devais m'attendre à un vieux cliffhanger à la sauce JJ "Tordu" Abrams, mais là, vraiment, je n'aurais que 5 mots à dire.

Ce final pue du fion.
 
Journée de merde. Bon, non, pas totalement, puisque j'ai tout de même papoté un chouilla avec mon irlandais, ce qui n'est pas négligeable, mais vu qu'on a tous les deux le moral dans les chaussettes (en jacquard, les chaussettes), ça a donné un échange relativement peu glorieux, du type :

Moi : Hey dude, ça va au vert pays des alcooliques ?
Lui : Boaf, non, temps de merde, bruine de merde, rhume de merde, famille de merde, journée de merde, fait chier. Et toi ?
Moi : Beuh non, temps de merde, soleil de merde, migraine de merde, disputes de merde, journée de merde, fait chier.
Lui : Cool.
Moi : Bon. On fait quoi ?
Lui : Je suggère qu'on se recouche et qu'on essaie d'en mourir.

Et en soirée, bonjour les dégats, il s'est mis à faire nuit, c'est le bouquet (une honte, je vous dis). Du coup, j'ai fait ce que toute personne saine de corps et d'esprit (si si) aurait fait à ma place dans une situation similaire. Non, pas du tout, je n'ai pas pris un couteau à beurre pour me tailler les veines en taguant les murs de ma salle de bain d'un message désabusé en lettres de sang, non, j'ai allumé mon disque dur externe avec la petite idée derrière la tête de noyer ma morosité dans une série télé en mangeant des Trésor Total Chocolat. Et du coup, j'ai (ENFIN) entamé la saison 2 de Fringe (il était temps).

Et bien franchement, c'est efficace. J'ai tellement perdu de neurones à tenter de me rappeler ce qu'il s'était passé dans la saison 1 que j'en ai oublié tous mes soucis (mais mais mais ... ? Y avait pas une vieille histoire de fin du monde ? Avec des signes bizarres avant-coureurs et tout ? Et attends voir, si Olivia perd la boule, pourquoi elle retourne pas dans le caisson-piscine-à-explorer-l'inconscient, au juste ? Mais euh ... mince, comment il s'appelle, lui, déjà ?).

Donc je vous le dis, les amis, si jamais vous êtes en pleine déprime (de la dispute intestino-familiale à la rupture judiciaire en passant par la phase les-mecs-sont-vraiment-tous-des-salauuuds), Fringe est fait pour vous. La première fois que j'ai vu cette série, j'ai cru qu'il s'agissait d'un film, tant l'intrigue bien ficelée et le découpage du pilote promettait un long métrage fantastique comme on n'en fait plus. J'étais folle de joie (oui enfin, tout est relatif) quand j'ai compris qu'il s'agissait d'une série, et que cela allait donc durer des mois voire des années. Un digne successeur de l'inoxydable X-Files, si vous voulez mon avis (et même si vous ne le voulez pas, d'ailleurs). C'est un peu difficile à résumer (c'est du JJ Abrams, donc ...), mais en gros, en très gros, en très très gros, en godzillesque, la série se centre sur un groupe de personnages enquêtant sur des phénomènes tous plus étranges les uns que les autres pour le compte du FBI (forcément). Olivia Dunham (la blonde et belle Anna Torv) est agent du FBI et collabore avec Peter Bishop (un "ancien" du MIT campé par Joshua Jackson) et son père Walter (mon idole John Noble), un ancien chercheur totalement frappé qui a fini interné dans un asile avant d'en sortir pour l'occasion. Je me rend compte à quel point ce résumé ne fait pas hommage à la série, mais après Alias et Lost, il faut se rendre à l'évidence : du JJ Abrams, c'est irrésumable.

J'avais oublié à quel point j'aimais cette série. Merci journée de merde.